Quel choix pour
l’organisation et la mise en place d’une police municipale, voila une réflexion
proposé par l’ APVF à la suite d’une enquête sur la politique en matière de
sécurité dans les petite villes
Polices
municipales : un choix avant tout politique pour les petites villes
«
L’appétence à disposer d’une police municipale est déconnectée de données
objectives comme le nombre d’habitants », affirme l’Association des petites
villes de France (APVF), qui a publié hier les résultats d’une enquête sur
« les politiques en matière de sécurité dans les petites villes ».
Sur les 150 petites villes ayant participé à l’étude, « 85 % d’entre
elles ont mis en place une police municipale et 33 % disposent d’agents de
surveillance de la voie publique », relève l’APVF. Avant d’entrer dans
le détail. De nombreuses villes qui comptent entre 3 000 et 5 000 habitants
disposent d’une police municipale, malgré l’investissement non négligeable que
cela représente en termes de budget, tandis que d’autres, de taille intermédiaire
(5000 à 10 000 habitants), voire plus grandes (10 000 à 20 000 habitants) n’en
disposent pas, observe l’association. La présence de quartiers sensibles n’est
pas, non plus, un critère pour les élus pour doter ou non leur commune d’une
police municipale. « Le recours à une police municipale, tout comme la
physionomie de la doctrine d’emploi à laquelle elles se voient subordonnées
relève d’un choix fondamentalement politique. L’étude des réponses
individualisées permet d’observer que l’appétence à disposer d’une police
municipale est déconnectée de données.objectives »,analysel’APVF.Près de la moitié des polices municipales des petites villes sont armées (40 %) et 7 % pourraient l’être à court ou à moyen terme. A l’inverse, 53 % des maires ne souhaitent pas armer leurs policiers municipaux. L’étude révèle par ailleurs que le recours aux agents de surveillance de la voie publique (ASVP) est plus limité dans les petites villes que celui à la police municipale. Seules 34 % des villes ont recours en effet à des ASVP.
Autre enseignement de l’étude, la montée en puissance des dispositifs de vidéo-surveillance. Alors que 35 % des maires disposent d’outils de vidéo-surveillance, près de 22 % d’entre eux l’envisagent. « A court ou moyen terme, ce sont ainsi 57 % des petites villes qui ont répondu à l’enquête qui pourraient être munies de caméras de sécurité », souligne ainsi l’APVF. « Cette massification trouve en partie son explication dans l’usage récent qui a été fait des fonds dédiés au FIPD : en 2014, 19 millions d’euros étaient orientés vers le financement d’équipements relatifs à la vidéo-surveillance », expliquel’association.
A noter enfin que près de 66 % des maires se déclarent favorables « à l’intercommunalisation progressive des moyens de production des politiques de sécurité », notamment en raison du contexte budgétaire lié à la baisse drastique des dotations. Pour 52 % des maires, « l’intercommunalisation représente une solution financière viable pour maintenir un service public de qualité », grâce « à des rendements d’échelle
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