« Le mouvement d’éducation par le sport est un vrai terrain
d’insertion des jeunes »
L'Agence pour l'éducation par le sport, remet le 28 janvier, à
l'Assemblée nationale, ses prix à l'occasion de la 14ème édition du Concours
"Fais-nous rêver – Fondation GDF". Son délégué général, Jean Philippe
Acensi, revient sur les annonces du gouvernement en matière de prévention de la
radicalisation.
Selon lui, les acteurs de terrain ne sont pas
écoutés.
Les mesures
annoncées sont déconnectées de ce que vivent les acteurs de terrain, et de ce
qu’ils ont proposé. On sait tous ce qu’il faut faire, des propositions on en a,
mais nos préconisations ne sont jamais utilisées. Le secteur associatif devrait
être un partenaire de réflexion, or les relations sont uniquement hiérarchiques
avec l’Etat.
Les
politiques publiques autour du sport doivent se questionner à la lueur des
problématiques des habitants : problématiques sociales, de santé.
Aujourd’hui
ces politiques sont beaucoup trop axées sur la compétition sportive, et
touchent principalement des jeunes, et des garçons. Elles laissent de côté tout
un pan de la population. Il leur faut des indicateurs d’évaluation
nouveaux, comme la diversité, le vivre-ensemble, la santé.
Est-ce
vraiment le rôle des collectivités territoriales de financer uniquement les
pratiques compétitives, de donner des subventions à un club qui évolue en
première division ?
Il faut
aussi décloisonner les services des collectivités, réunir les agents autour
d’un secteur solidaire et éducatif au sens large. Par exemple à Oyonnax (Ain),
un club de foot s’est lancé dans un travail d’insertion par le sport, et met en
place du coaching par les jeunes : on mélange là un ensemble de compétences
diverses.
Le mouvement
d’éducation par le sport est un vrai terrain d’insertion des jeunes, il faut
mieux le reconnaitre. Le sport vis-à-vis des ados est quand même le média
numéro un.
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